Famille Ricci – Dynasty – L’Origine est la cuvée emblématique de l’éleveur / assembleur / embouteilleur français. Morgan Ricci rend ici hommage à son père, dont le portrait veille avec bienveillance sur la bouteille. Il s’agit d’un grand assemblage de différentes matières premières, origines et vieillissements. Toute la variété du monde du rhum y est ainsi représentée.
Quatre origines ont été rassemblées, provenant d‘Amérique du Sud, d’Asie, d’Océanie et des Caraïbes. On y trouve des rhums de mélasse et de pur jus de canne, distillés aussi bien en colonne qu’en alambic. Ces rhums ont d’abord vieilli entre 3 et 7 ans dans leur pays d’origine.
Le travail de la famille Ricci consiste ensuite en un élevage complexe. Elle utilise différents fûts, dont l’essence de bois, la chauffe, et l’origine peuvent varier. Elle peut ainsi avoir recours à des fûts neufs, mais aussi comme c’est le cas ici, à des fûts ayant contenu du bourbon, du cognac ou du pineau blanc.
Après un assemblage fin issu de nombreuses dégustations, le rhum est embouteillé avec un léger dosage de 13 grammes de sucre par litre afin d’arrondir l’ensemble.
La note de dégustation de Nico
Le nez s’ouvre sur un rhum équilibré mais néanmoins corsé, qui ne tombe dans aucune facilité. On devine déjà plusieurs niveaux de complexité, avec en premier lieu un fruité plutôt funky et exotique. On découvre ensuite un versant plus brioché, relevé par une pointe d’encaustique, ce qui confirme la complexité attendue.
L’aération nous permet d’approcher un peu plus le fût, représenté par un chêne moelleux et doucement épicé. La vanille, les amandes blanchies et le caramel blond forment un joli nougat, qui se retrouve rapidement enrobé de notes huileuses et cuivrées.
En bouche, la banane très mûre nous emmène tout de suite vers des cieux exotiques et tropicaux. Sa texture ronde rejoint celle d’une sorte de céréale maltée, qui évoque naturellement un whisky légèrement cuivré. Le milieu de bouche est habité par des fruit secs et quelques épices douces, et continue de proposer une sensation confortable et briochée.
En finale, la mélasse nous offre ses dernières notes de réglisse, qui s’étirent et finissent par rappeler le jus de canne cuit.
« Un assemblage très varié, complexe et gourmand, où les niveaux sont réglés avec goût… »
frederic Larsen
Une bonne surprise lors de la première dégustation.