Bristol Reserve Rum of Jamaica 8 ans 2007-2015 Worthy Park a été distillé en pot still dans la célèbre distillerie jamaïcaine Worthy Park. Après avoir vieilli pendant 8 ans en fût de chêne américain sur place puis dans une cave fraîche et humide anglaise de l’embouteilleur, en Angleterre à Bristol, il a été mis en bouteille en 2015.
La note de dégustation de Nico
Résumé : banane – résine – brioche – très whisky en bouche
Au nez, nous avons sans aucun doute un gros Worthy Park. Cette distillerie Jamaïcaine est une des plus gourmandes, et c’est ce que ce rhum entend démontrer. On se lèche donc les babines aux premiers effluves. La banane est très généreuse, bien gonflée, épaisse et mûre à point. Le boisé s’y mêle pour donner une impression de banane séchée, confite. Un voile résineux vient poser un joli vernis brillant et appétissant sur l’ensemble. L’impression est gourmande et pâtissière, comme un muffin bien gonflé à la banane et au chocolat (la peau de la banane n’est pas loin, complètement noircie) avec un parfum végétal de verveine.
L’aération donnera quelque chose de moins beurré, un tout petit peu plus incisif. Une eau-de-vie de noyau apparaît, proposant des notes plus complexes d’amande et de cerise. C’est un rhum chaleureux, comme une brioche dont la levure et le moelleux du cœur d’une céréale rappellent parfois le caractère malté du whisky.
En bouche, l’attaque est douce et légèrement fumée, puis s’ouvre sur la banane avant de se rapprocher très fortement d’un whisky. On oublie presque le rhum à cet instant, le décalage avec le nez est extrêmement surprenant. Les notes fruitées, vanillées, épicées et boisées semblent d’avantage venir du monde du malt. C’est bien entendu toujours aussi gourmand, à l’image des céréales bien moelleuses et de la noix qui ferment la marche.
La finale est élégante, avec un boisé résineux, du poivre, et une longueur qui sera décidément très proche d’un whisky.
“Ce monstre de gourmandise Jamaïcaine cache bien son petit faible pour les eaux-de-vie de malt, le trop plein d’opulence en bouche est ainsi évité, c’est surprenant mais bien joué…”
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