Ce rhum distillé en colonne début 1999 au sein de la distillerie Sancti Spiritus (Cuba) a vieilli 17 ans dans un seul et unique fût.
La période de maturation a d’abord eu lieu sur place, puis en Écosse où le fût a fini son séjour avant que le rhum ne soit embouteillé à la main, sans adjonction d’aucune sorte (caramel ou sucre par exemple) conformément à la philosophie de l’embouteilleur Kill Devil.
Seules 362 bouteilles proviennent de ce fût. Chaque bouteille est numérotée.
La note de dégustation de Nico
Le nez est d’une intensité délicate et fruitée, même s’il semble regorger d’arômes très mûrs et sauvages. L’abricot et la pêche des premiers instants sont vite bousculés par des fruits exotiques passés et fermentés. Un arôme presque animal se dégage par la suite, entre le cuir et le tabac fermenté.
Avec l’aération, le rhum poursuit sa course en profondeur, avec un profil qui se dirige vers les limites du grand arôme. Le cuir frais et musqué s’allie à la mangue et au jacquier, pour évoquer une certaine tiédeur et une moiteur toutes tropicales.
La bouche est à la fois ronde à l’attaque, et rapidement épicée par la suite. Sous des abords délicats et sensuels, ce rhum cache un certain mordant. Le poivre s’adjoint les services de la muscade, du clou de girofle et du piment, pour prendre le contrôle du palais. Le rhum peut ensuite déverser ses arômes envoûtants de cuir, de viande fumée et d’olive verte.
La finale est longue et s’attarde décidément sur un côté grand arôme que l’on peut rencontrer dans certains rhums antillais du siècle dernier.
« Sancti Spiritus est une distillerie surprenante, capable de sortir des rhums particulièrement aromatiques… »
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