Ce rhum de Jamaïque a été distillé par Long Pond en 2007. La longue fermentation qui a précédé a permis de développer un taux d’ester qui, après 12 ans de vieillissement tropical et une part des anges de plus de 60%, s’élève à 1200-1300 grammes par hectolitre d’alcool pur.
Ce taux vaut à ce rhum l’attribution du mark TECA et en fait une véritable “bombe aromatique”.
La note de dégustation de Nico
Au nez, nous voici directement entrés dans l’arène des gros high esters jamaïcains. Ça se bagarre à coups d’huile de moteur, de solvant, de cuir, de fruits trop mûrs, le tout sur un alambic en cuivre brûlant. On ne peut s’empêcher de trouver le spectacle fascinant, même si l’on est un peu secoué.
L’aération apporte l’air de rien un peu de gourmandise, et l’on décèle ça et là quelques notes pâtissières. Une crème glacée à la vanille et aux cerises, des prunes à l’eau-de-vie, des fruits confits, des fruits exotiques flambés… L’ambiance reste orageuse bien entendu, mais on sent que le rhum peut se détendre et évoluer ainsi durant de longues minutes.
L’entrée en bouche est chaude mais ne bouscule pas, tant l’alcool a bien été intégré par le rhum. Après une attaque de fruits extra-mûrs (bananes, mangues) et de fruits confits ou séchés (pruneaux, raisins), on remarque une envolée surprenante et légère, faite de menthol et de chlorophylle. On revient rapidement à notre concentration intense d’arômes, pour aborder cette fois les amandes en pâte et les cerises à l’eau-de-vie.
La finale s’attarde sur le fût de bourbon, avec une bonne dose de vanille et de noix de coco grillée.
« Une brute au cœur tendre, qui fait oublier son allure de bad boy dès l’entrée en bouche… »
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