Rhum de tradition anglaise (Rum)

La tradition anglaise du rhum (« rum » en anglais) est liée à l’histoire coloniale, c’est-à-dire au pays colonisateur qui a le plus influencé la production de rhum à un endroit donné… Lire plus

La tradition anglaise du rhum (« rum » en anglais) est liée à l’histoire coloniale, c’est-à-dire au pays colonisateur qui a le plus influencé la production de rhum à un endroit donné… Lire plus

La tradition anglaise du rhum (« rum » en anglais) est liée à l’histoire coloniale, c’est-à-dire au pays colonisateur qui a le plus influencé la production de rhum à un endroit donné. Cette tradition en particulier se retrouve donc dans les anciennes colonies anglaises, que sont par exemple la Barbade, la Jamaïque, Trinidad, Grenade, etc.

Cette classification est de moins en moins pertinente, car on compte en réalité énormément d’exceptions ; cependant elle reste une bonne base pour comprendre les méthodes de fabrication, les habitudes de consommation, et les styles de rhums qui en découlent.

Une petite histoire du rhum de tradition anglaise

Même si l’on se doute que les premières distillations de canne à sucre ont eu lieu dans les colonies portugaises de Madère, des Açores, ou du Brésil, les premières traces écrites de distillation et de commerce de rhum ont été retrouvées à la Barbade, et datent de 1630 environ.

Les premiers rhums « aboutis », ou en tout cas de qualité supérieure, venaient aussi de cette île. En effet, il se disait en 1654 que « l’eau des Barbades » était la meilleure qui soit. La Jamaïque s’est rapidement imposée également, avec des rhums très aromatiques et une qualité constante.

La plus ancienne distillerie officielle encore en activité appartient aussi à cette tradition, puisqu’il s’agit de Mount Gay, établie à la Barbade en 1703.

C’est bien le savoir faire des britanniques en termes de distillation qui est à l’origine de ce succès, puisque ce sont eux qui ont importé les techniques éprouvées du whisky, à savoir la double distillation en alambic pot-still.

Au XVIIIème siècle, les « Bristish West Indies » (Antilles Britanniques) ont largement dominé le monde du rhum, avec la Barbade et la Jamaïque toujours en tête de proue. Ce n’est qu’à la fin du même siècle que les français de Saint-Domingue les ont surpassées. La Barbade, la Jamaïque, mais aussi Grenade, Antigua ou Saint Kitts ont exporté comme jamais et inondé l’Europe et l’Amérique du Nord de leur rhum puissant, aromatique, et donc diluable à l’infini. Trinidad a également rejoint le giron anglais au cours de ce siècle. Loin des Antilles, il ne faut pas oublier l’Australie et les îles Fidji, qui s’inscrivent encore aujourd’hui dans ce style anglais.

Le Navy Rum, un style emblématique

Le rhum de tradition anglaise est étroitement lié à la Navy Britannique. Les marins ont reçu quotidiennement une ration de rhum jusqu’en 1970, mais la légende de ce type de rhum a continué jusqu’à nos jours grâce à des assemblages comme le Pusser’s. Ce Navy Rum était composé de rhums provisionnés au gré des navigations et des escales, et donc principalement de rhums de style anglais. Ce style de rhum est peut-être donc celui qui reflète le mieux la tradition anglaise du rhum.

Au début du XIXème siècle, la fin de Saint-Domingue et la proclamation d’Haïti profitent aux anglais. Leur rhum est toujours d’excellente qualité, et ils sont prêts à reprendre la première place (bien que Cuba, et plus tard la Martinique, soient aussi de sérieux concurrents). Le Guyana passe aux mains des britanniques en 1813, puis c’est le tour de Sainte-Lucie l’année suivante. On en profite pour construire de grandes distilleries, et rapidement les équiper des toutes nouvelles colonnes de distillation qui viennent d’être mises au point. La Barbade et la Jamaïque toutefois, n’adoptent la colonne qu’en 1893 et 1960.

À la fin du siècle, la région du Demerara, au Guyana, est le deuxième producteur derrière la Martinique. Le début du XXème siècle est difficile pour tout le monde, les crises du sucre font rage, et les distilleries se regroupent. Pour l’histoire plus récente, nous vous invitons à consulter les pages de chaque pays producteur.

Le rhum de style anglais

Si l’on devait résumer le style anglais, on pourrait parler de rhum traditionnel de mélasse et de distillation en pot-still. L’alambic à repasse est une caractéristique du style, car on ne le trouve que très peu ailleurs. Les distillats d’alambic sont souvent couplés à des distillats de colonne, comme c’est le cas à La Barbade, à Sainte-Lucie, au Guyana ou dans les îles Fidji. La Jamaïque a la particularité de présenter une bonne proportion de rhums distillés uniquement en alambic.

Ce sont des rhums plutôt secs, les ajouts de sucre étant rares, avec un caractère corsé mais équilibré. Comme presque partout ailleurs, le vieillissement se fait typiquement en anciens fûts de bourbon.

Il y a bien entendu de nombreuses exceptions. À Trinidad par exemple, on a plutôt tendance à produire des rhums plus légers. Dans certaines distilleries de Grenade et de La Barbade, on utilise du sirop de pur jus de canne, et pas de la mélasse. Certaines îles aujourd’hui affiliées à la France, comme l’Île Maurice ou la Réunion, ont quant-à elles un style qui pourrait se rapprocher de la tradition anglaise. C’est aussi le cas des rhums du Belize, malgré la situation du pays en Amérique Centrale.

Pour vous faire une bonne idée du rhum de tradition anglaise, vous pouvez par exemple découvrir le Doorly’s XO de la Barbade, l’Appleton 12 ans de Jamaïque, l’El Dorado 15 ans du Guyana, ou encore le Chairman’s Reserve Legacy de Sainte-Lucie. Lire moins

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