Ce Linkwood, de la série des small batch de Cadenhead, est âgé de 24 ans. Il est le fruit de l’assemblage de 2 fûts de bourbon de 1992.
Seules 384 bouteilles ont été produites à partir de ces 2 fûts.
Note de dégustation de Thomas
Le nez est d’ores et déjà intrigant. Cela évoquera sans aucun doute à beaucoup les parfums de pâte à cake en préparation. On retrouve même les émanations de levure, poussant jusqu’au bout cet esprit pâtissier. Toutefois, ce nez a plusieurs flèches à son arc. Ainsi, la crème au citron vient couvrir du malt aux accents fermiers et des notes herbeuses et végétales (feuilles mortes, coriandre, origan). Quelques notes d’abricots, de pommes et de toffee apparaissent également.
L’aération fait ressortir sa nature profonde. La crème tend vers la cire, les herbes et la pâte à gâteau sont mixés à de l’huile d’olive, de la bergamote, de la vanille et de la rhubarbe. Une impression légèrement poussiéreuse se dégage alors de l’ensemble.
La dilution met en exergue les fleurs (œillet, rose) qui se pare de douceur. La noix de coco, la vanille, la crème au citron et la lavande ressortent plus nettement.
La bouche est douce, bien intégrée mais complexe. La pâte est désormais cuite (cake, brioche) mais la crème au citron est toujours là. Le sirop de pomme, le miel et la bergamote forment le trio tirant son épingle du jeu dans cette première partie de bouche. On bascule ensuite vers une diversité intéressante, porteuse de lavande, de feuilles mortes, de toffee ou encore des fruits (piquant du kiwi, grenade, coco râpée). On découvre aussi du poivre Sansho.
La dilution fait ressortir ses divers visages. On a immédiatement une dimension florale (lavande, lys, rose) puis une strate fruitée (abricot, kiwi, coco). Ce sont alors les épices qui galvanisent le profil (poivre noir, poivre Sansho). Ce dernier gagne finalement quelques feuilles mortes et de la pâte à gâteau.
La finale est plus vanillée et toujours briochée. Cependant, elle charrie bien plus d’herbes (herbe coupée, thym, coriandre, roquette, menthe) qu’auparavant. On garde alors en bouche la pâtisserie, le poivre Sansho et les bonbons à la menthe. Une crème légèrement fermière et maltée ainsi qu’une touche de violette se révèlent tardivement.
La dilution permet de mettre en scène le citron sous diverses formes (frais, crème, zeste). On découvre également du malt, de la crème et des fleurs.
« Un whisky qui reste immédiat malgré une belle complexité ainsi qu’une vision pâtissière et florale originale... »
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