Suite au succès du profil 105, Neisson continue à nous surprendre avec ce superbe profil 107.
Le rhum a d’abord séjourné dans des fûts de bourbon de 190 litres pendant un peu plus d’un an, puis dans dix fûts de 225 litres ayant préalablement reçu une chauffe supplémentaire.
La note de dégustation de Nico
Le nez nous place face à un jus de canne très mûr et orné d’épices. La cannelle, la fève tonka, le poivre et la muscade sont aux premières loges. Ces jolies épices sont posées sur matelas de bois tendre, dont la chair semble garnie de fruits à coque comme l’amande et l’arachide.
Avec l’aération, le bois est de plus en plus fondant et regorge d’épices douces. La vanille est bien dodue, le chêne est presque crémeux et mêlé de chocolat au lait. La canne reprend cependant ses droits petit à petit, elle se présente sous la forme d’un jus concentré, comme un sirop infusé de citron vert mûr.
La bouche est très juste, avec un bel équilibre entre la puissance sèche du rhum agricole et la gourmandise du bois. Le chêne est intense, il roule sur palais et son grain s’étale généreusement sur les papilles. Ses saveurs de fruits à coque, de noix de coco et de vanille cohabitent avec un jus de canne très pur et vibrant. Le tout est rehaussé par un poivre typiquement martiniquais.
La finale laisse la place au chêne au naturel, un bois jeune qui offre à la fois des tanins fondus.
« Une belle gourmandise, parfaitement équilibrée par une eau-de-vie de canne haute couture… »
En comparaison, le nez du Profil 105 est un peu plus sec, et davantage tourné vers la canne. Le bois montre un côté plus torréfié, mais l’équilibre est toujours de mise, tout comme avec ce Profil 105. Les deux rhums ont en commun une grande gourmandise boisée en bouche, que le 105 entretient un peu plus sur la finale.