Cet assemblage de 16 fûts de la distillerie Clarendon a été sélectionné par l’italien Velier et par le hollandais Scheer.
4 des fûts sont des millésimes 2002, 2 autres sont des millésimes 2004, et les 10 autres sont des millésimes 2006.
Distillé en pot still et vieilli pendant 14 ans intégralement en Jamaïque, ce rhum affiche un taux d’ester de 324,5 gr/hlap. Il fait partie de la catégorie “Plummer” (ou EMB) de la distillerie.
Vous pourrez comparer avec un rhum semblable (même distillerie, même âge et même catégorie EMB) mais vieilli intégralement en Europe en prenant un échantillon de chaque !
La note de dégustation de Nico
Le nez s’ouvre sur un rhum au cœur que l’on devine léger. Le vieillissement lui confère en revanche une belle concentration et un profil mature. Derrière un léger voile de solvant, se pressent des fruits à noyaux un peu oxydés, dans un registre plutôt pâtissier. Des fruits exotiques mûrs à point commencent à se mettre en évidence, prenant une ampleur réjouissante et gourmande.
L’aération ouvre la voie à davantage de fruits mûrs, mais elle permet surtout au chêne grillé de s’exprimer un peu plus. On retrouve ainsi des notes de fruits à coque, de torréfaction, de mélasse, concentrées dans une bulle de rhum.
En bouche, le rhum est vif et envahissant, et développe tout de suite des notes boisées très marquées. On imagine alors un rhum qui a puisé au cœur du chêne, emportant avec lui toute la résine et tous les tanins qu’il contenait. Ce rhum étant relativement léger, ce boisé s’impose avec d’autant plus de facilité. Il nous semble assez vert, avec des notes presque médicinales.
La finale retient quelques notes de noyau, de crème d’amande et fruits noirs à l’eau-de-vie.
« Après un nez concentré et fruité, on découvre une bouche très boisée et marquée par les tanins… »
En comparaison, le vieillissement continental donne au final un rhum très différent. On découvre un rhum plus léger, plus sec, avec davantage de fraîcheur et un côté éthéré. Il met plus de temps à se livrer et reste sur une ligne assez fine. Les notes fruitées et pâtissières sont également présentes, mais beaucoup moins amples. En revanche, la bouche est beaucoup moins marquée par l’extraction des tanins. Elle est ainsi plus gourmande et lisible.
