Ce millésime a été embouteillé par la maison italienne Velier. Comme son prédécesseur le 2007, il s’agit d’un assemblage de rhums Mount Gilboa distillés en 2009 en alambic Pot Still (triple distillation) et vieillis pendant 9 ans, sous le climat de la Barbade, en fûts ex-Bourbon.
Franck Ward, qui a donné son nom à cette cuvée, fait partie de la famille qui a possédé la distillerie Mount Gay pendant plus d’un siècle avant son rachat, en 2014, par Rémy Cointreau.
La note de dégustation de Nico
Le nez est caressé par un doux air d’ananas au sirop, tout en délicatesse, on imagine déjà un rhum très soyeux. Les fruits prennent du corps et le sirop s’épaissit, on se rapproche maintenant de la marmelade de pêches. Puis un petit côté oxydé vient immanquablement évoquer la pomme et la poire, comme dans un cidre, poiré, voire Calvados très doux. La salade de fruits au sirop continue ainsi de s’enrichir, toujours sans aucun accroc.
L’aération laisse s’échapper quelques touches d’alcool un peu épicées, histoire de relancer la machine et de ne pas se laisser endormir par toute cette douceur fruitée. Un aspect pâtissier s’introduit alors, avec des amandes bien grasses, des raisins secs et une pointe de crème, comme dans un sabayon au rhum et au Calvados.
L’attaque en bouche est vive et pointue. Tous les fruits se resserrent sur un boisé qui lui-même se réduit à un noyau de cerise. Une fois les papilles détendues, le rhum reprend de son ampleur en abordant un côté végétal jusque là plutôt discret. Avec un petit penchant sur le fruit confit, ce végétal parfumé et quelque peu médicinal a aussi des airs légèrement pâtissiers qui le rendent plutôt sympathique. Cette bouche sèche nous guide vers un fruité que l’on rencontre plutôt dans les whiskies, avec de la pomme, de la poire et seulement une petite pointe d’exotisme avec la banane et la papaye.
La finale offre le confort d’une poudre d’amande raisonnablement grasse, elle persiste un moment sur le médicinal et le cuivre.
“Un rhum qui plaira sans aucun doute aux amateurs de whiskies fruités…”
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