Bally Art Déco est un hommage à un grand homme du rhum de Martinique, et même du rhum en général. Le mouvement Art Déco est né dans les années 1920 en France, à l’heure où Jacques Bally distillait ses premiers rhums. Après une visite à l’exposition universelle de Paris, il a rencontré des confrères distillateurs de cognac et d’armagnac, et a décidé lui-aussi de faire du rhum un spiritueux de grande classe. C’est ainsi qu’est né le premier rhum millésimé de l’histoire, le Bally 1924.
Cette cuvée Art Déco a été élaborée par l’un des meilleurs héritiers de ce passé rhumier : Marc Sassier. Il s’agit d’un assemblage de trois millésimes. Tout d’abord, un rhum de 2007 vieilli 12 ans en fût de chêne américain, puis des rhums de 2003 et de 1998, respectivement âgés de 15 et 18 ans, tous deux vieillis en fûts de chêne français.
Il en résulte un rhum agricole très complexe et équilibré, mature, mais qui laisse encore la place aux arômes de canne à sucre fraîche, dans la plus pure tradition du rhum AOC Martinique.
La note de dégustation de Nico
Au nez, on découvre un boisé frais et intense, encore doté de notes vertes et “chlorophyllées”. Ses tanins sont encore vivants et tenaces, même si leur dilution au solvant les rend exempts de toute agressivité. La canne ne fait qu’un avec ce chêne, et tend à l’arrondir avec le temps.
L’aération nous donne accès à un boisé plus mature et épicé, plus traditionnel. L’intensité est toujours de mise, et se met désormais au service de la concentration. La canne est vêtue d’une solide écorce d’épices douces et de bois précieux, façon boîte à cigares.
En bouche, on retrouve nos tanins et leur petite acidité, ainsi qu’une texture légèrement astringente et accrocheuse. Le bois nous appelle et nous attire avec sa fibre encore bien résineuse, fraîchement mise au jour. Ces tanins fondent rapidement en milieu de bouche, et s’étirent en fruité avant de commencer à compoter. On conserve alors une petite acidité de pomme, de poire, puis le coing vient apporter un peu plus de chair.
La finale est finement épicée et boisée, alors que la longueur est habitée par une canne bien mûre.
« Un boisé bien tannique et résineux, que la canne entreprend de faire fondre en compotée de fruits… »
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