Après les millésimes 2003, 2005, 2007, 2009, 2013 et 2014, la gamme “Les finitions du monde” des rhum HSE s’enrichit du millésime 2016 avec ce finish Château La Tour Blanche.
Distillé en 2016, dans un premier temps, ce rhum a vieilli 5 ans en fûts de chêne américain. Il a ensuite bénéficié d’un affinage d’un an en fûts de Château La Tour Blanche, un vin de Sauternes premier cru classé.
La note de dégustation de Nico du millésime 2014
Le nez s’ouvre comme un paquet de tabac blond, bien gras, doucement végétal et garni de grains de vanille. Il se fait rapidement plus fruité, avec des fruits jaunes qui transpirent au travers d’une canne bien mûre.
L’aération met en lumière les fruits à coque, concentrés en une pâte grasse et finement granuleuse. Le jus de canne vif, remonté aux agrumes, vient apporter un bel équilibre, ainsi qu’une belle fraîcheur. Les fruits se mettent alors au diapason, ils sont plus clairs, plus lumineux, à l’image d’un jus de raisin fraîchement pressé.
La bouche est très douce, subtilement épicée, juste ce qu’il faut pour pétiller d’exotisme savoureux. Le boisé ciré est subtil lui-aussi, il se fond dans une texture très fluide, très facile, et laisse peu à peu apparaître son grain fin. Ce dernier vient rejoindre le poivre du jus de canne, qui se détend sans effort.
La finale est finement boisée et épicée, avec un chêne élégant, légèrement ciré.
« Un nez très élégant, cousu de fil d’or, qui laisse place à une bouche très fluide… »
En comparaison, le HSE Sauternes Finish La Tour Blanche 2013 était un peu plus porté sur le sauternes, avec un côté vineux plus prononcé. En bouche, il offrait une attaque et une texture plus franches, où la canne avait plus d’ampleur.
La note de dégustation de Nico du millésime 2013
Au nez, le chêne français déploie des arômes fruités et vineux, qui semblent tout droit sortis d’un chai du sud de la France. Les fruits séchés comme l’abricot côtoient d’autres notes plus fraîches, comme la poire ou la pêche.
Avec l’aération, le chai a changé de place, et l’on se retrouve transporté aux Antilles. Le jus de canne à sucre et les épices prennent le contrôle, pour un profil exotique et concentré, revigorant. Le rhum gagne alors en force et en intensité, sans pour autant oublier d’être élégant, avec de jolis fruits exotiques séchés et un boisé de type boite à cigare.
En bouche, l’attaque est plutôt tannique et épicée, puis le jus de canne s’immisce sur les papilles à l’aide d’une jolie acidité de citron vert. Une fois installé, le rhum entreprend d’enrober le palais d’une douce cire d’abeille gorgée d’épices douces et de tabac blond. Les fruits jaunes sont fondus en un sirop presque crémeux, ce qui amène une bonne ampleur et une texture très plaisante.
La finale se resserre un peu sur les zestes d’agrumes et sur le jus de canne, puis un boisé poivré s’installe dans la longueur.
« De la complexité et un boisé ciselé qui mettent en valeur un jus de canne bien confit… »
La note de dégustation de Nico du millésimé 2007
Au nez, on prend toujours plaisir à retrouver ce boisé si caractéristique, à la fois très présent et fondu à souhait. Le rhum agricole d’origine brille encore en ces premiers instants, alors que l’on aperçoit la canne fraîche et son fidèle poivre blanc. Quelques notes vineuses et légèrement oxydées commencent ensuite à nous enrober les narines.
Avec l’aération, le rhum revêt une élégance certaine et gagne en complexité. Le boisé est désormais complètement intégré à l’ensemble, ou bien est-ce l’inverse… Tous les arômes qui défilent sont alors justes et subtils, comme l’amande, la mirabelle, la noix, le caramel doux ou la muscade.
L’attaque en bouche est légère et fluide, avec un boisé poivré qui est le premier à se présenter sur la langue. Il prend le temps de s’installer dans les premiers instants, puis assiste au spectacle des fruits exotiques bien veloutés (mangues), qui défilent sur le palais. Un second souffle boisé, très élégant, a le droit à un nouveau passage, puis les fruits deviennent plutôt matures et séchés.
La finale se poursuit sur un boisé fondu, avec des touches de tabac et d’épices douces.
« Un rhum très cohérent, intégré, harmonieux, qui nous mène paisiblement par le bout du nez… »
La note de dégustation de Laurent du millésime 2003
Il est sur une ambre sombre.
Au nez, c’est complexe et riche. Beaucoup des arômes sont amenés par le vieillissement puis le finish en fût de Sauternes. Nous avons plus précisément et dans le désordre : des fruits secs (noisette), des épices (poivre et muscade), du tabac et du beurre.
En bouche, c’est sec et boisé et on retrouve certains des arômes trouvés au nez. Le tabac et le poivre sont là et on a également un fût marqué, qui fait penser au boisé présent sur certains vins.
La finale est riche et lourde. Le tabac et le bois nous aurons suivi durant toute la dégustation. La noix et le pruneau font leur apparition et dans l’ensemble c’est « chaud » et légèrement tannique.
“Cette “finition du monde” par HSE est sans doute celle qui a eu le plus de succès. Le passage en fût de Sauternes lui amène une complexité vraiment intéressante.”
