L’Esprit Guyana Port Mourant 2005 provient comme pour tous les rhums de la gamme L’Esprit d’un seul alambic et d’un fût unique.
Après une distillation l’année de la récolte en 2005, il a vieilli jusqu’en 2017 où il a été mis en bouteille sans réduction (c’est un brut de fût).
Seules 234 bouteilles ont été tirées de ce fût (chaque bouteille est numérotée).
La note de dégustation de Nico
Résumé : fruits exotiques – rayonnant – gourmand – abondant – un peu métallique et végétal
Le nez est comme qui dirait « funky », avec de la banane Jamaïcaine, du cuir et du cuivre. On a une sorte d’eau-de-vie de fruits exotiques et de noyau qui s’accapare nos sens de façon poignante. Son intensité rayonne avec une clarté captivante et très plaisante. C’est donc un rhum charmeur, qui renchérit même avec le chic d’une petite cerise marasquin et de l’amande douce. On ne sent aucune note d’alcool, tout est très gourmand, moelleux et pâtissier. Lorsque le rhum se pose un peu, un voile fumé de pain grillé recouvre la surface.
Un petit tour de verre nous signale que le rhum a de la ressource, les fruits exotiques plus que mûrs repartent de plus belle. Ils ont compoté dans une sorte de marmelade de fruits exotiques aux écorces de citron, d’orange et de gingembre. On sent toute l’ampleur et l’abondance de ce rhum qui garde son caractère funky sans fléchir, avec des notes d’olive, d’ananas, de mangue et de passion. On pourrait aussi parler d’un côté résineux qui aurait emprisonné quelques grains de poivre.
En bouche, l’attaque est douce et enveloppante. Les fruits exotiques sont moelleux et enrichis d’amande douce. Le milieu de bouche voit le rhum se dresser d’un seul coup, avec un côté végétal bien marqué et l’amertume d’un zeste de citron vert. Le métal continue cette phase imposante, avec également des épices vives et des saveurs de poivre. Passée cette petite crise d’autorité finalement plutôt bien sentie, la finale arrive dans un beurré consolateur et bien fondant.
En finale, on se souviendra d’une impression de pruneau à l’eau-de-vie avec une macération d’herbes et de plantes aromatiques.
“Ce nez est à vous retourner les sens et vous passerez un long moment de plaisir en sa compagnie, en n’oubliant pas de passer de temps en temps par un petit coup de fouet sur le palais…”
Voici ce qu’en pense l’embouteilleur : le nez est vert sur des notes herbacées, de bois vert, d’olives, avec un fumé toasté, grillé et cendré, du poivre, de la menthe, de la badiane, de la sève de pin, de la bruyère et de l’iode ; la bouche est grasse, fondue, sur des notes iodées, poivrées, fumées, d’anis étoilé, de cuir et d’herbes aromatiques ; l’iode développe des notes végétales d’algues et de poivre noir.
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