Bielle, la petite distillerie de Marie-Galante, a distillé ce rhum deux fois : d’abord en colonne créole puis en alambic de type charentais.
Bielle s’approvisionne toujours en canne à sucre à l’aide de charrues tirées par des bœufs. Ses processus de fabrication sont à cette image, extrêmement artisanaux et authentiques, selon des méthodes transmises de génération en génération.
Bielle Premium Ambré a vieilli d’abord en fûts de chêne pendant un an, puis quelques mois supplémentaires en petit foudre de chêne.
La note de dégustation de Nico
Au nez, voici une entrée en matière plutôt végétale et délicate. La canne confite fait plus que son âge, et sa sagesse invite à la sérénité. Les notes herbacées sont très rondes et moelleuses, le bois s’y mêle discrètement, tentant d’imiter leur naturel. Comme dans une sorte de nougat aux épices, le rhum revêt un caractère à la fois moelleux et intense. La tonka, le poivre et les herbes aromatiques forment un bouquet très original et très vert.
L’attaque en bouche est très douce, avant qu’une vague boisée intense n’arrive en emportant tout. Et c’est loin d’être désagréable quand intensité ne rime pas avec agressivité. C’est le cas ici, car le bois est poli et donc velouté, toujours avec cet aspect très vert et délicat. La canne confite se plait à merveille dans cet environnement, elle s’étale en épices et même en réglisse ou en anis, comme un vesou concentré.
La finale revient aux valeurs traditionnelles de l’agricole : canne fraîche, amertume de citron vert, poivre, et même une touche de bagasse.
« Un rhum agricole au profil singulier, avec le bois, les épices et les végétaux qui viennent former une harmonie plutôt unique… »
