Produit par la seule entreprise productrice de rhum encore existante dans la région de Demerara, au Guyana (Guyane britannique), El Dorado 12 ans a remporté plusieurs prix prestigieux, dont une médaille d’or à l’International Rum Festival de 2013.
Ce très vieux rhum est issu de l’assemblage de plusieurs fûts vieillis au minimum 12 ans. Auparavant, les rhums ont été distillés dans trois types d’alambics, parmi lesquels l’alambic en bois Port Mourant qui procure au mélange un bouquet aromatique unique. Les fûts utilisés pour le vieillissement ont autrefois contenu du bourbon américain, préservant le rhum des tanins agressifs et astringents.
Le résultat est un rhum équilibré, parfait pour la dégustation.
La note de dégustation de Nico
Au nez, on trouve un rhum relativement léger d’où s’échappent des notes éthérées et finement fruitées. Tenu par un boisé sec et grillé, ce rhum au profil tendu ne commence à délivrer ses arômes gourmands de fruits à coque qu’après quelques instants de repos.
Avec l’aération, la gourmandise des noix de pécan et du sirop d’érable prennent le dessus, pour notre plus grand plaisir. Le boisé est enrobé d’une mixture caramélisée et légèrement torréfiée, pour obtenir un profil de chêne américain à la fois gourmand et de caractère.
La bouche est très douce et fluide, avec une attaque très facile qui efface toute agression éventuelle de l’alcool. Les fruits à coque et les épices entrent ensuite en scène, convoyés par un boisé liquide doucement alcoolisé et parsemé de notes de fruits acidulés.
La finale est légère et doucement épicée, avec un voile de vanille qui masque une poignée de fruits exotiques et de noyaux, concentrée mais lointaine.
« Un rhum assez typique de sa tradition, qu’il présente ici d’une façon très accessible et fluide… »
Le profil aromatique de l’El Dorado 12 ans a évolué avec le temps, comme nous l’expliquons dans l’article El Dorado : Le Demerara revoit ses classiques. Pour mémoire, voici ce que pensait Laurent de la première version :
La note de dégustation de Laurent
Sa robe est entre l’ambre et le cuivre.
Au nez, c’est très gourmand. Nous avons des arômes de fruits compotés (surtout l’abricot) et caramélisés. Mais le boisé n’est pas loin et apporte de la complexité. Des notes de vanille, d’amande et de tabac complètent son profil aromatique. L’ensemble est bien équilibré.
En bouche, l’attaque est douce et sucrée. Cependant il n’est pas écœurant car l’alcool pointe son nez et compense ce côté suave. On retrouve presque l’intégralité des arômes trouvés au nez : le caramel, le tabac, la vanille, le bois…
La finale est relativement longue. C’est surtout le bois et la vanille qui dominent et alors que cette impression sucrée demeure, le fût amène une légère astringence qui est la bienvenue. Le tabac et la noix ne sont pas loin non plus et rendent cette finale d’autant plus plaisante.
“C’est LE rhum qui m’a amené vers cet univers des eaux de vie de canne. Il reste selon moi une excellente entrée en matière dans le monde du rhum.”