Ce Kill Devil Guyana provient de Diamond, la grande distillerie nationalisée en 1975.
Ce rhum a été distillé en juillet 2004 et provient d’un fût unique.
La mise en bouteille a été opérée sans filtration à froid ni coloration.
Seules 358 bouteilles sont issues de ce single cask.
La note de dégustation de Nico
En attendant la note de dégustation de ce fût précis, voici ce que pense Nico d’un autre fût (millésime 2015 cette fois, même embouteilleur, même réduction à 46°).
Même si l’alambic utilisé n’est pas précisé, le nez fait immédiatement penser au fameux Port Mourant : de la banane et d’autres fruits exotiques fermentés et confits, de la pâte d’amande et un côté animal, sur le cuir. Quelle gourmandise ! On a l’impression d’avoir mis le doigt dans une bonne pâte à gâteau. Ce nez est puissant mais sans brûlure, il est enveloppant et crémeux. Une pointe d’olive et de sel permet de conserver du dynamisme.
L’aération révèle un caractère plus tempétueux avec des épices qui chatouillent les narines. Puis les pruneaux et un jus de raisins bien mûrs reviennent comme une caresse. Des fruits blancs font leur apparition et sont vite emportés par une tornade de grand arôme. On repense alors au gâteau, plus précisément au cake avec ses fruits confits. Cette impression de confort s’installe et se prolonge dans le temps.
Ce n’est pas en bouche que la tempête va se calmer : l’entrée est vive, bien que l’œil du cyclone soit doux et crémeux. La prune, le pruneau et les fruits confits assurent toujours de la gourmandise. Et puis le gros vent reprend avec maintenant un côté métallique et brûlé qui a emporté quelques noisettes grillées sur son chemin.
La fin de la dégustation ne faiblit pas, les fruits sont toujours bien mûrs et l’aspect un peu brûlé dissimule une olive verte salée qui restera un bon moment sur les papilles.
“La traversée ne sera pas de tout repos mais vous finirez par vous laisser bercer par la houle…”
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