La Mauny

L’histoire du rhum La Mauny

Les rhums La Mauny établissent leurs origines sur le site d’une habitation installée à Rivière-Pilote, en Lire plus

L’histoire du rhum La Mauny

Les rhums La Mauny établissent leurs origines sur le site d’une habitation installée à Rivière-Pilote, en Lire plus

L’histoire du rhum La Mauny

Les rhums La Mauny établissent leurs origines sur le site d’une habitation installée à Rivière-Pilote, en Martinique, depuis 1680. C’est le Comte de La Mauny, Joseph Ferdinand Poulain, qui lui donne son nom lorsqu’il l’a reprend en 1749. À l’époque, cette habitation sucrière produit encore très peu de rhum, et se contente d’un tafia artisanal en toutes petites quantités.

En 1883, la chute des cours du sucre conduit l’habitation à abandonner la production de sucre. La famille Codé, qui reprend l’exploitation, constate que le fait d’acheminer la canne, pour qu’elle soit traitée à l’usine centrale du Marin, coûte trop cher. Elle fait donc marcher son alambic à plein régime et se consacre uniquement au rhum.

La famille Lapiquonne a de plus grandes ambitions pour la distillerie, et la rachète en 1890, avant de commencer à l’améliorer. En 1923, les frères Théodore et Georges Bellonie (alors négociants à Fort-de-France) font l’acquisition du domaine et continuent de le développer. Grâce à eux, les rhums La Mauny commencent à être célèbres localement. Ils abandonnent la distillation à repasse, et installent une colonne, plus efficace, en 1929. L’ensemble de la distillerie est alors rénovée, des moulins à la machine à vapeur.

Dans les années 1950, le rhum La Mauny n’est plus vendu uniquement en vrac. La mise en bouteille est faite sur place et le nom La Mauny acquiert ainsi une belle notoriété. En 1955, La Mauny produit alors 1900 hectolitres de rhum par an, chiffre qui passe à 4333 en 1963.

Le groupe BBS et la modernité

Après la mort de l’un des frères, Georges, la famille Bellonie s’associe avec la famille Bourdillon (négociants originaires de Marseille, implantés en Martinique depuis la fin du XIXème siècle) en 1969. Ainsi naissent « Les anciens établissements Bellonie, Bourdillon successeurs, La Mauny ». Le groupe, aujourd’hui connu sous le nom de BBS, se verra rejoint plus tard par Trois Rivières et Duquesne. Cet accord voit le débute d’une nouvelle phase de modernisation, qui commence avec un réaménagement des parcelles de canne du domaine, afin de faciliter la récolte mécanique.

L’habitation est autosuffisante en canne à sucre jusqu’en 1963, année du cyclone Édith qui ravage l’exploitation. Depuis, elle fait appel en partie à des planteurs environnants. La production ne cesse de croître dans les années qui suivent. La distillerie fait couler 8892 hectolitres de rhum en 1972. La marque commence également à se développer en dehors de l’île, et arrive en métropole durant l’année 1977.

En 1980 démarre une énième rénovation, qui aboutit à une nouvelle distillerie en 1981. La Mauny est désormais dotée de 3 colonnes de distillation. 10 ans plus tard, les volumes de production passent à 13678 hectolitres de rhum blanc, et La Mauny s’impose comme leader en Martinique.

Le début du XXIème siècle est marqué par des rachats successifs, chose coutumière dans le monde du rhum. Ainsi, BBS est racheté par Quartier Français en 2007, puis par La Martiniquaise en 2011, et finalement par Chevrillon en 2012. En 2015, la nouvelle marque Maison La Mauny apparaît, ce qui s’accompagne également d’un relooking de toute la gamme.

La production du rhum La Mauny

Les parcelles de canne exploitées par La Mauny s’étendent aujourd’hui sur 259 hectares, et sont principalement récoltées à la main. On y plante les cannes B59.62 (roseau), R570 (paille), B80.08 (zikak), et B69.566 (bleue).

Le jus de canne est mis en fermentation pour une durée assez courte (24 heures). On en tire un vin de canne qui titre entre 4 et 5 % d’alcool.

La distillation se fait sur 2 colonnes de marque Maresté (France) de 1984 et 1996. L’une est entièrement en cuivre, et l’autre en cuivre et inox. La troisième colonne, plus moderne et efficiente (2004), est une colonne inox Interunion (Brésil) à 26 plateaux. Le rhum qui s’en écoule est mesuré à 70 % d’alcool et comporte 300g de congénères par hectolitre d’alcool pur (l’AOC Martinique en exige au moins 225g/hlap).

Le rhum blanc bénéficie de 6 semaines de repos avant d’être embouteillé, comme le demande l’AOC. Le maître de chai abaisse un peu le degré d’alcool avant de mettre le rhum en fût. Ce degré est parfois également ajusté durant le vieillissement. Un ouillage est pratiqué systématiquement.

La Mauny dispose de fûts de chêne français et américains, neufs et roux. La marque partage ses chais avec Trois Rivières et Duquesne, et son profil aromatique est en majorité travaillé à l’aide de fûts ex-cognac.

Les rhums La Mauny

La gamme de rhums La Mauny est très fournie, et s’étend du rhum blanc classique à 50 % (qui existe aussi avec un finish en fût d’acacia), à des cuvées exceptionnelles comme Le Nouveau monde. Les rhums vieux sont présentés dans les formes VO, VSOP et XO, accompagnées de déclinaisons originales comme le rhum Signature du Maître de Chai.

On peut également trouver des rhums spiced, et même un très bon Shrubb. Lire moins

Marques
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